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Interrogations de la société Comprendre les attentes des consommateurs et y répondre

De gauche à droite, assis : Dominique Fayel, président de la FDSEA de l’Aveyron et membre de la commission de l’exportation à la FNSEA, Damien Lacombe, président de Sodiaal, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, Joël Mazars, éleveur caprin (FNEC) et coresponsable du groupe Cose !, Pierre Cabrit, président de Fil Rouge. © Florence Jacquemoud

Comment tirer parti des attentes des consommateurs et de la société, exprimées au cours des états généraux de l’alimentation (EGA), tout en faisant face aux attaques dont les agriculteurs font de plus en plus souvent l’objet ? Tels étaient les thèmes développés lors de la dernière AG de la FDSEA de l’Aveyron, le 23 mars, à Sébazac-Concourès, en présence de Christiane Lambert.

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« Les EGA nous ont montré que les consommateurs souhaitent une juste rémunération des agriculteurs, mais aussi une montée en gamme de la production, explique Pierre Cabrit, président de Fil rouge, Fédération interprofessionnelle des viandes sous label rouge, IGP et AOP. Les promotions ne déclenchent plus d’acte d’achat. Nous devons saisir cette prise de conscience de la société pour répondre aux attentes et opérer une montée en gamme en clarifiant notre offre, segmentée sur deux créneaux : l’un standard VPF et l’autre premium plus qualitatif. Nous devons aussi communiquer sur l’environnement et le bien-être animal pour rassurer le consommateur. Le prix sera ensuite accepté s’il est une conséquence du plaisir. Si la viande est déceptive, son coût sera un problème. »

Communiquer collectivement…

Communiquer est en effet la grande préoccupation des éleveurs aveyronnais, minés par les attaques constantes sur leurs méthodes de travail. Plus un repas de famille ou entre amis ne se passe sans qu’ils soient questionnés, voire remis en question. Sans parler des réseaux sociaux !

« C’est pourquoi nous avons créé le groupe Cose ! au sein duquel une grande majorité du monde agricole aveyronnais est regroupée pour un travail collectif de communication sur l’élevage, indique Joël Mazars, éleveur caprin, coresponsable du groupe. Les agriculteurs font beaucoup de choses correctement, mais nous n’avons pas su le dire. L’Aveyron a d’ailleurs la capacité de répondre facilement aux demandes croissantes de produits bio, si les prix suivent. »

… et délivrer des messages positifs

En lait de brebis bio, ceux-ci sont actuellement rémunérateurs. « Quand ça va bien, il faut aussi le dire si nous voulons motiver des jeunes à s’installer, ajoute Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, présente à l’assemblée générale. Aujourd’hui, le consommateur fait confiance aux agriculteurs, l’attente est forte ; c’est pour cela que transformateurs et distributeurs veulent mettre leurs portraits sur les produits. De plus, les EGA vont aboutir sur une loi qui va donner des outils et un cadre dont il faudra se servir pour former les prix. Nous allons rédiger des cahiers des charges, qui ne seront pas dictés par la grande distribution, et nous ferons venir les commerciaux des enseignes sur nos fermes pour leur montrer comment on travaille. Profitons de ces nouvelles opportunités ! »

Florence Jacquemoud

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